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Séjour Nature au sommet du 20 juillet au 3 août 2025

Un groupe d'ados en immersion pendant deux semaines en haute montagne pour étudier l'impact climatique sur la répartition des plantes alpines en altitude Voir descriptif détaillé

Séjour Nature au sommet du 20 juillet au 3 août 2025

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Le Journal de Bord

Dimanche 20 juillet

Après des trajets plus ou moins longs, tout le monde est arrivé à bon port dans la vallée perchée du Val d’Anniviers. Un bon record quand même gagné par Joseph du trajet le plus long : démarrage à 7h de Bretagne pour une arrivée à 22h, après un train avec plus de 2h de retard à Paris, et un autre tout simplement supprimé en Suisse !
Dîner avec les participants des autres séjours et présentation du centre avant d’aller se reposer afin d’attaquer en forme la journée de demain !

Lundi 21 juillet

1re journée réussie ! Les prévisions météo nous font jongler quelque peu sur l’organisation, mais ça semble aller vers du mieux. Nous avons donc laissé passer la dernière averse du matin, et avons bouclé nos sacs direction le Schwarzhorn, 2790m.
L’idée de cette journée est bel et bien d’introduire les 1res notions de botanique, et de faire connaissance avec les 60 plantes cibles de notre étude scientifique. Mine de rien, sur notre rando du jour, c’est 43 plantes sur 60 que nous rencontrons ! Epilobe en épi, Campanule barbue, Trèfle des alpes, enchanté de vous rencontrer...c’est dense, mais à force de les croiser, les repères se prennent petit à petit, et ça rentre ! Nous pique-niquons au lac noir, à 2500m. Un temps chouette pour mieux faire connaissance avec chacun. Quelques biscuits plus tard, nous reprenons notre marche.
Plus nous montons, plus nous pouvons constater certaines stratégies d’adaptation mises en place par le monde végétal : des feuilles grasses chez les Joubarbes, des coussinets chez les Androsaces et les Silènes acaule, et puis même quelques arbres tout rabougris qui se sont hissés haut ! Il faut rapetisser pour survivre en altitude ! On croise un mini bouleau, un mini saule, un mini mélèze... Le vent nous accueille au sommet, mais c’est aussi lui qui a chassé les nuages, et rendu notre ascension possible. Merci à lui !
Il reste un névé au sommet, Darius ne pourra s’empêcher de faire quelques boules de neige...fin juillet, c’est pas commun !
Nous redescendons à un bon rythme pour récupérer la même benne qui nous a permis de gagner rapidement de l’altitude, et nous voilà en bas pour le goûter.
Il est temps de préparer la journée de demain, et de se reposer un peu !

Les autres photos du séjour sont disponibles sur ce lien : https://www.osi-photos.org/thumbnails.php?album=1355

Mardi 22 juillet

Un bel objectif pour cette journée placée sous le signe du soleil : le sommet du Rothorn, à 2997m, puis une tentative de redescente par un autre versant, pour boucler la journée. Ce sommet n’a jamais été fait par nos équipes de jeunes scientifiques, c’est d’autant plus excitant ! Tout est à découvrir aujourd’hui. Nous attrapons le funiculaire qui nous emmène près de l’observatoire de St Luc, et de là démarre notre rando. 1res révisions de nos chères plantes, ça commence déjà à rentrer, ça fait plaisir ! Nous rencontrons la Gentiane pourpre, bientôt en fleur, la Campanule barbue, le Génévrier ou encore la Myrtille. Y’a du monde dans les alpages. Les papillons sont là aussi, et nous faisons la connaissance de cette grande famille de papillons de montagne, les Moirés. Ils font partie de nos espèces cibles, tout comme la Cicindèle des Alpes, ou la Zygène des sommets, un drôle de papillon de nuit diurne. 1ers coups de filet, et voilà le Moiré cendré, et le Moiré fauve attrapés ! Petit à petit, nous découvrons le sommet du Rothorn, qui se dégage des nuages. Il est encore loin ! On se rend au pied du col qui nous amène à la crête terminale, et on grignote trois fruits secs avant ce mur final. 500m de dénivelée nous séparent encore du col. On décide de manger plus haut, pour que notre estomac ne soit pas malmené dans cet effort final...
1h plus tard, nous sommes tous au col, et commençons à ouvrir l’oeil sur nos espèces cibles d’altitude : Androsace des Alpes, Drave douteuse ou encore Arabette bleuâtre. Le filet dans le main, nous passons des fleurs aux papillons et criquets, c’est riche, ces milieux d’altitude ! On ne soupçonne pas cette vie adaptée aux conditions extrêmes. Nous attrapons le Moiré cuivré, espèce présente uniquement en Suisse, absent de France. Enchanté !
Le sommet est bien minéral, et les fleurs ne sont pas légion ici. C’est plutôt pauvre par rapport à d’autres sommets rencontrées. On atteint le sommet et sa petite cabane typique, les sommets de la Couronne Impériale se dévoilent, ils sont tous là.
Elle est composée de 5 sommets de plus de 4000m : Bishorn, Weisshorn, Zinalrothorn, Ober Gabelhorn et Dent-Blanche. On aperçoit également le Cervin et plus loin au fond le Mont Blanc. Belle récompense après ces 800m de dénivelée.
Après une reconnaissance visuelle, nous décidons de descendre par un autre versant, les jeunes sont tous partants pour l’aventure, et ont un bon pied montagnard. Le hors sentier s’offre à nous, et la vigilance remplace les filets à papillons pour un moment. Nous avons la grande chance de voir arriver un Gypaète adulte, nous sommes au dessus de lui ! Il vient vers nous, et contourne avec grâce notre versant. Quelle belle observation, on se sent chanceux. Nous gagnons petit à petit le col où nous étions hier, au dessus du lac Noir. Bingo, la boucle est bouclée ! Nous retombons sur nos pattes, et gagnons rapidement le lac. Décision est prise de descendre avec le télésiège du Tsapé, et une crêpe et un carreau de chocolat plus tard, nous voilà entrain de redescendre, heureux de cette belle escapade !
Il est temps de penser à ces trois prochains jours, où nous partons en bivouac.
Rendez-vous samedi pour des nouvelles de notre camp d’altitude

Mercredi 23 Juillet

Ce matin, nous sommes partis mi-bus mi-voiture jusqu’au point de départ de notre randonnée, dans le vallon de Barneuza. Nous sommes montés jusqu’à notre point de bivouac, puis nous sommes redescendus pour commencer le transect, autrement dit le repérage des 60 plantes cibles sur l’itinéraire rando du Wangerhorn (3094m). C’est du temps gagné pour demain, jour du sommet.
Mais avant ça on a choisi l’endroit pour notre camp de base, on a d’abord laissé les sacs, puis on a pique-niqué avant de préparer les plus petits sacs pour commencer l’expédition le jour même.
Depuis le début d’une ferme, nous avons d’abord fait un protocole habitat, c’est ce qui permet de qualifier le milieu dans lequel va se faire ensuite le transect jusque là haut.
On a fait le début de la rando de demain jusqu’à une cabane, la Remointse, et on a observé des tas de plantes et quelques animaux (renard, marmotte, criquets et zygènes), avant de tomber sur un troupeau de steak vivant (vaches), et de nous préparer pour la pluie qui a commencé pour attaquer la redescente vers notre camp de base. Nous avons vite dressé nos tentes pour pouvoir nous y réfugier avant d’aller faire une toilette dans le ruisseau proche. Pendant ce temps là, les monos préparaient la nourriture : pâtes aux poivrons et gruyère local. Après le repas, on a parlé de l’évolution de l’informatique, jusqu’à ce qu’on soit interrompu par un troupeau de chamois.
Et puis...au dodo !

Jeudi 24 juillet

Ce matin, nous sommes partis continuer notre transect jusqu’au sommet du Wangerhorn. La pluie menace cette journée, aussi partons nous le plus tôt possible. Nous rejoignons rapidement le chalet de la Remointse, puis redémarrons le transect commencé hier. Objectif : à l’aller nous définissons l’altitude minimale de nos plantes, les yeux rivés sur nos petites protégées. Et à la descente, nous relevons leur altitude maximale. Nous obtenons ainsi l’amplitude de leur présence. C’est fastidieux et parfois nous décrochons, jusqu’à ne pas voir une plante qui est sous nos yeux...Mais c’est à ça que sert l’équipe ! A nous tous, on doit être plutôt bon.
Arrivés au sommet à presque 3100m, nous pique-niquons, heureux mais fatigués, avant d’être surpris par la pluie, puis la neige, et un peu de grêle. Nous redescendons sous une fine pluie qui ne dure pas.
La fatigue est réelle, jusqu’à diviser notre groupe en deux : pour l’un, retourner au camp de base pour se reposer, pour l’autre finir le transect jusqu’à la zone de départ. Tous de retour, nous nous posons dans les tentes, sauf deux ayant réussi à s’endormir assis sous la pluie alors même qu’ils deviser...Les monos les tirent de leur sommeil, et le dîner se préparent sous le tarp qui nous sert d’abri. On est tous là, il ne fait pas trop froid mais l’humidité règne. On ne tarde pas à aller se coucher, bien au chaud au fond des duvets.
On verra ce qu’on fait demain !

Vendredi 25 juillet

La pluie nous a accompagné cette nuit, puis au petit déjeuner. L’ambiance grenouille a gagné notre campement, et décision est prise de rentrer. Les prévisions annoncent encore une journée et nuit pluvieuse, inutile d’insister, nous ne parviendrons pas à faire une vraie exploration du Frilihorn comme prévu initialement.
On attend l’accalmie et on pli bagage !

Samedi 26 juillet

On était prêts, prêts à partir dès la fin du petit déj et puis, et puis la pluie encore...on va laisser passer les averses, finir les lessives et le rangement du bivouac avant de prendre une décision. Malgré cette instabilité, on décide tous ensemble de filer dehors, bien équipé et de retour en début d’après-midi, ça ne sera rien de bien méchant. Objectif du jour : aller voir l’Illgraben, le plus important site de production de laves torrentielles de Suisse. On y accède à pied et, une fois arrivé à la crête, il ne reste qu’à admirer et se laisser envahir par les sensations…
L’Illgraben est un gigantesque cirque rocheux qui surplombe la vallée du Rhône. Il résulte de l’effondrement de la montagne de l’Illgraben au XIVe siècle par l’effet de l’érosion. 1500m de pente se trouve à nos pieds ! On se sent si petits...la pluie et les nuages rajoutent à cette ambiance déjà incroyable.
On poursuit sous une fine pluie, qui nous accompagne jusqu’à l’heure du pique-nique, mais par chance on trouve un toit pour nous abriter, et le sentiment de protection prend tout son sens ! Juste un toit, c’est déjà beaucoup...on mange et on termine notre boucle vers le centre.

Dimanche 27 juillet

Un matin sans pluie !! Après le petit déjeuner, direction des zones rocheuses pour s’initier aux manipes d’alpinisme. Au programme, présentation du matériel d’escalade, encordement, progression en corde tendue et descente en rappel. Des nœuds, des mousquetons, des coinceurs, tout ce qu’il faut pour affronter les parois raides prévues mardi en compagnie d’un guide de haute montagne.
Après ces apprentissages et un pique-nique bien mérité, retour au centre pour ce début d’après-midi... Mais décidément la pluie ne vient pas aujourd’hui, alors on repart ! Cette fois filets à papillons et guides d’identification pour observer les papillons des environs : Moirés (lancéolé, des pâturins, frange-pie, blanc-facié), Nacré porphyrin ou encore Demi-deuil viennent se jeter dans nos filets pour se faire patiemment identifier.
La soirée, Hyppolite et Swann nous rejoignent pour la seconde semaine. Soirée de préparatifs : on regarde la carte, discute du matériel à emmener, et c’est la préparation des sacs... Le départ est demain à 10h !
Les deux prochains jours, internet se fera rare... On redonnera des nouvelles mercredi en rentrant !

Lundi 28 Juillet

Nous voilà partis pour trois jours. La météo annoncée est médiocre pour aujourd’hui, mais rien de dramatique. Et puis la journée avec le guide est demain, et elle sera belle. C’est ça qui compte, nous partons confiant…mais dès notre montée dans le bus, la pluie semble s’inviter. Nous sommes dans le bus, ça va….il peut pleuvoir. Nous avons 2h de voyage, tout peut changer. Oui, dans un sens comme dans l’autre ! Nous arrivons à Moiry glacier, notre terminus, et à peine le temps d’observer un jeune gypaète qu’une averse glaciale nous rattrape. Cette fois, plus de bus pour nous abriter, juste une dépassée de toiture, en attendant que ce grain s’épuise de lui-même. 20 minutes plus tard, on y va ! En route pour rejoindre notre point de bivouac, 150m de dénivelée plus haut. Ca ne devrait pas être long. Les sacs sont lourds encore une fois, mais 30min plus tard, nous y sommes, et il ne pleut pas ! Le temps de rapidement monter notre tarp salvateur, et ça recommence… Nous allons jongler ainsi jusqu’au soir, entre pluies et accalmies. Les jeunes sont bien au chaud dans leur duvet, le moral est là !
On tente un protocole habitat vers 18h, ça nous avancera pour le lendemain, nous n’avons rien pu faire d’autre dans ces conditions. Bien équipés, nous nous lançons, et ça passe. On parvient à qualifier le milieu, à identifier les plantes qui nous semblent dominer l’espace : Trèfle brun ? Saule à réseau ? Jonc et graminées pour sûr sont toujours là dans ces pelouses alpines. Peut-être l’Achillée naine, dont les feuilles tapissent le sol…Allez, on se sauve, il fait froid et humide, il est temps d’aller se faire un bon repas chaud et au lit ! Demain sera plus doux, nous y croyons.

Mardi 29 Juillet

C’est le jour J, 1re course du séjour, la pointe de Moiry, objectif 3303m ! La neige est tombée assez basse, il est très probable que nous croisions sa route sur notre itinéraire si le soleil ne donne pas plus ! Les paysages sont himalayens avec cette couche fraîche et le glacier, le beau temps est au rendez-vous. Nous avons un transect entier à réaliser, la journée sera longue et belle. Nous avons rdv avec le guide à 11h30, ce qui nous laisse un peu plus de 2h pour découvrir lesquelles de nos plantes cibles se nichent ici. Nos deux nouveaux participants font une plongée immédiate dans le monde de la botanique ! Nous remontons la moraine, ici les plantes s’adaptent à un sol meuble, mouvant, instable, mais elles sont là, c’est toujours impressionnant ces vies de l’extrême. Nous voyons arriver Mathias notre guide, et en peu de temps il est à nos côtés pour finir cette 1re partie de transect. Nous rejoignons le pied de la paroi, casque sur la tête, et bientôt baudrier et corde en place. Nos trois cordées sont prêtes et se suivent pour ces 400m d’ascension. Les plantes se raréfient à mesure que l’on se rapproche de la barre des 3000m, remplacées par la neige, qui prend de plus en plus de place. Elle marquera une pause dans le transect, impossible de le poursuivre dans ces conditions ! Nous continuons donc de grimper pour le pur plaisir dans ces conditions assez « hivernales » pour un mois de juillet !
L’un des nôtres s’arrêtera 100m sous le rocher, les genoux de Swann l’embêtent et il décide de faire demi-tour, guidé par Benoît. Les autres partent pour le sommet, fatigués mais bien décidés à terminer. Aucune plante n’est visible là-haut, aucun paysage non plus, nous sommes dans les nuages. Et pourtant nous sommes heureux d’être là ! On se restaure, pique-nique dans la neige, et déjà il est temps de redescendre, le sommet n’est pas la fin. Nous retrouverons quelques plantes vers 3100m, et pouvons reprendre le transect et les altitudes maximales. Avec la corde, la neige, les doigts froids, la fatigue, on fait de notre mieux ! On retrouve Benoît et Swann un peu plus bas, et Mathias nous quitte après cette fameuse ascension. Notre étude botanique n’est pas finie ! Nous reprenons notre rythme lent et attentif, pendant que Joseph et Hippolyte file au camp de base. Ils nous préparent l’arrivée : tarp, réserve d’eau, tout est prêt quand nous arrivons, même l’eau est chaude pour un thé, merveilleux ! Merci à eux !
Nous allons pouvoir préparer le dîner, et nous reposer. Le beau temps nous permet de traîner dehors plus longtemps, et c’est agréable de ne pas se soucier de la prochaine averse !
Demain on rentre, on se repose, et déjà nous refaisons nos sacs pour filer jeudi matin. Dernière aventure de la semaine….
Objectif : Pointe de la Forclettaz et retour samedi midi !

Jeudi 31 juillet

C’est reparti pour la dernière de nos aventures scientifiques : le vallon de Tsahelet et demain, la pointe de la Forclettaz, 3077m. Notre objectif pour aujourd’hui : profiter du retour du beau temps pour avancer au mieux le protocole scientifique, sinon la journée de demain sera longue ! On sent une joie collective de sentir chaleur et papillons nous envelopper. On prend tout aujourd’hui ! Les insectes et les fleurs, les oiseaux et les mammifères. Les filets s’agitent et galopent après les papillons pour tenter d’identifier qui se trouve ici. On contacte le grand groupe des Moirés : cuivré, des pâturins, mais aussi de nombreuses Petite tortue, hautes en couleurs, et d’autres encore. L’Arcyptère bariolé stridule et orchestre la prairie, criquet symbole des alpages. Nous avançons au rythme de ces plantes qui nous sont désormais familières, les regards sont affutés, et invitent nos deux nouveaux scientifiques en herbe à plonger à leur tour dans cet immense univers végétal.
Nous gagnons ainsi l’alpage de Tsahelet, notre lieu de bivouac pour ce soir, et après installation, nous décidons de poursuivre encore un peu le transect jusqu’au pied du col de la Forclettaz. Un dernier effort qui sera largement récompensé ! Nous assistons à une scène extraordinaire, qui nous permet de constater que le jeu et la joie existent au sein de cette nature : une 1re hermine nous fait un numéro extraordinaire de cache-cache, à mi-chemin entre spectacle et fuite. Cabrioles, salto, 360°, toutes les cascades y passent, puis une 2nde apparaît ! A raison de 6 battements cardiaque/seconde, soit 360/minutes, leur rythme est complètement dingue à observer…On se sent chanceux de passer une demi-heure en leur compagnie, posés, spectateur de cette scène sauvage.
Retour au bivouac, et vie de camp qui s’organise autour du réchaud, notre feu moderne, qui rassemble tout autant que son ancêtre.
La nuit à la belle étoile est permise ce soir, on en profite ! Demain réveil à 7h pour notre dernière ascension.

Vendredi 1er août

Nous avons rdv avec Oscar, notre guide pour la journée, au col de la Forclettaz. Avec le travail fait hier, nous sommes plutôt large en timing. 400m de dénivelée nous en séparent, le transect se poursuit ! On arrive doucement dans le domaine des plantes d’altitude, on se concentre sur les petites Brassicacées, parfois pas plus haute que 3cm, qui plus est en fruit à cette époque… : Cresson des chamois, Arabette bleuâtre, Drave douteuse, mais aussi Linaire et Génépis, tout le monde semble être au rdv ! L’arrivée au col est venteuse, mais il ne se passe que peu de temps entre notre arrivée et celle d’Oscar. Deux d’entre nous n’iront pas plus loin, Joseph et Swan ont les genoux qui ont besoin de repos. Ils amorcent la descente alors que nous mettons les casques, et faisons connaissance avec Oscar. Les cordées s’organisent, et c’est parti pour la longue arête. Les nuages se sont densifiés, se peut-il qu’une fois de plus le panorama se refuse à nous ?! On verra bien. Pour le moment on se concentre et on avance à bon rythme. Il nous faudra établir un protocole habitat une fois au sommet, et ne pas trop y traîner : vent, timing retour, et fin du transect sont encore à envisager pour la suite de la journée. On mange un bout à la cime, heureux d’y être ! Le temps de repérer quelles vies se nichent ici : les champions locaux sont le Saxifrage fausse-mousse, la Primevère hirsute, et une petite Cardamine ( ceci est un pléonasme !) à feuilles de réseda, nichée là…un étage en dessous, de nombreux coussins de Minuartie faux-orpin, et quelques Marguerites des Alpes. La vie quand même….elle s’accroche dans des endroits improbables, et elle y prospère lentement ! La vue reste bien bouchée, on aperçoit parfois quelques trouées qui nous permettent de répérer le Touno, l’alpage de Nava, le Tourtemagne, mais pas beaucpoup plus.
L’aller ayant été un poil engagé, Oscar nous fait repartir par un autre passage, ce qui ne nous arrange pas pour le transect qui se doit d’être identique à aller et au retour, mais la sécurité prime évidemment.
Au final, on a quasiment toutes nos plantes cibles altitudes. Ne manqueront que la Campanule du Mont-Cenis, et le Saxifrage de Séguier, fantôme de ce séjour.
Nous rejoignons le col, et Oscar nous laisse là. Pour nous, le travail n’est pas terminé…il nous reste la fin du transect, et 8 plantes cibles dont il nous manque l’altitude maximale. Elles nous font descendre, descendre, descendre…mais pas autant qu’on aurait imaginé ! Joseph et Swan nous ont rejoint pour ce dernier tronçon, leur journée semble s’être bien passée, reposante comme souhaité.
Alice et Tiphaine poussent jusqu’au chalet du pique-nique d’hier, où un couteau suisse a été oublié, et retrouvé ! Chouette, on ne sera pas descendues pour rien ! Cette fois c’est la bonne, on remonte, on se pose…mais pas si longtemps. La pluie est annoncée pour cette nuit et demain matin. Il nous faut anticiper, faire un montage de tarp capable d’accuser ces averses froides tout en protégeant tout ce petit monde. Et puis demain matin, nous partirons vers 8h, juste avant que ça empire…La pluie-neige s’invite vers 10h…nous serons loin et au chaud !

Samedi 2 août

La dernière journée du séjour démarre dans des conditions météo à l’image du reste du séjour : tout juste le temps d’apercevoir le ciel bleu que le ciel se charge de nuages nous apportant non pas la pluie mais de la neige fondue !
Petite logistique pour quitter le camp, un premier convoi part en voiture pour être déposé à une station de bus pendant que le reste du groupe fini de ranger, blottis sous le tarp en attendant le retour de la voiture… Ouf, la voila qui revient, on peut finalement quitter cette météo hivernale et retrouver la chaleur du centre !
Cette après-midi, c’est l’heure de la restitution. Peu de temps pour préparer ça, ateliers de d’analyse des données et de préparation de posters, qu’il est déjà 15h, quelques parents viennent assister à cela. Les différents séjours exposent leurs restitutions et chacun peut naviguer de stands en stands… Après ces échanges enrichissants, il est enfin temps de souffler un peu ! Enfin pas trop, car le programme de la soirée nous attends : Fondu au menu, puis grand jeu de rôle pour la dernière !
Demain matin il est déjà temps de se dire au revoir et de quitter le Val d’Anniviers… Jusqu’à la prochaine peut-être !

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