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Nature au sommet Adultes du 9 au 23 Juillet 2023

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Le Journal de Bord

Dimanche 9 juillet 2023

Nous voilà tous réunis au gîte La Pralong ce dimanche soir, autour d’un bon plat de pâtes aux légumes succulent. Nous sommes 12 en tout : Arthur, Angèle, Quentin, Lou, Jean, Laura, Jean-Edouard, Elie, Marieke, Guillaume et les 2 encadrants Sylvain et Catherine. Après le repas, Sylvain nous présente les origines du projet « Nature au sommet » et le contexte scientifique dans lequel il s’insère. On visualise les cartes de répartition des données déjà enregistrées par le programme de recherche Biodiversita, et les lieux dans lesquels on ira prospecter dans les prochains jours afin de compléter cette base de données, là où les données sont encore peu nombreuses. Un débat s’anime ensuite, pendant lequel chacun participe à la réflexion sur la meilleure façon d’étudier l’impact du changement climatique sur la répartition des plantes alpines. On finit par retrouver le cheminement qui a amené à la réalisation de transects altitudinaux de Nature au sommet. Une belle introduction à ce qui nous attend pour la suite.

Lundi 10 juillet 2023

Ce matin, nous partons pour le fond de la vallée de Zinal. Le bus nous cueille au pied du gîte et nous amène à notre randonnée (10mn de bus, c’est pratique !). Lors de la première partie de la randonnée, Sylvain et Catherine nous distribuent des fiches descriptives des plantes que nous étudierons dans la suite de la semaine. Chacun a 3 ou 4 plantes en main, qu’il lui faudra repérer sur le terrain grâce aux photos et au descriptif. La randonnée nous amène sur des vues magnifiques du glacier de Zinal, avec des vues imprenables sur certains sommets de la couronne impériale dont le Weisshorn, le tout dans une ambiance de torrents et cascades sillonnant les falaises, avec une végétation luxuriantes et de belles pelouses alpines, on en a plein la vue. Après un délicieux buffet coloré de crudités/cake/tortillas/fromages et sauces diverses, nous apprenons sous forme de petits jeux d’observation les mots de vocabulaire principaux qui permettent de décrire les plantes. Assez vite, on en arrive à apprendre les critères qui nous permettent de reconnaître plusieurs familles de plantes : Fabacées, Astéracées, Apiacées, Campanulacées, Poacées, Caryophyllacées et Ericacées !
Depuis ce matin, nous avons fini par repérer pas mal des plantes cibles du projet que nous avions à repérer avec nos fiches (Marguerite des Alpes, Impératoire, Homogyne des Alpes, Renouée vivipare, Trèfle brun, Joubarbe des montagnes ...). Nous commençons à utiliser la clé des plantes d’altitude réalisée par les participants de NAS (NAS = Nature Au Sommet) dans le cadre des séjours précédents. On arrive comme ça a identifier plein de nouvelles espèces, et sans se tromper, c’est plutôt enthousiasmant. Cette clé permet à priori d’identifier toutes les espèces présentes dans le Val d’Anniviers à plus de 2700m ! D’autres belles rencontres ont ponctué la journée : le « Criquet à échelle » (que nous avons attrapé, afin d’observer comment il est capable de chanter en faisant frotter sa patte pleine de petits picous contre une nervure en relief sur son aile), le « Criquet Popeye » ou Gomphocère des alpages Gomphocerus sybericus avec ses tibias renflés, de nombreuses biches et leurs faons et tout un monde d’insectes : des chrysomèles (une famille de coléoptères à l’abdomen bien bombé et aux couleurs souvent métalliques brillantes), des cantharides (encore une famille de coléoptères aux ailes avant bien droites et parallèles l’une à l’autre), des longicornes (coléotères aux longues antennes), des écailles (un papillon de nuit très coloré), plusieurs papillons de jour...
De retour au gîte, presque tout le monde va se rafraîchir dans la rivière (celle qui provient du glacier de Zinal, la Navizence). Après le dîner, nous regardons le documentaire « Les îles du Ciel » qui nous immerge dans le monde des plantes alpines et la recherche sur leurs origines.

Mardi 11 juillet 2023

Aujourd’hui, nous faisons notre premier sommet ! Après un trajet de bus jusqu’à Grimentz puis funiculaire jusqu’à Bendolla, nous voilà déjà à 2128m d’altitude. Nous marchons à bon rythme pour sortir de la station de ski afin de retrouver un vallon moins fréquenté et dans lequel nous avons pour objectif d’enregistrer un maximum de données opportunistes (c’est à dire sans un protocole particulier) car il n’y a encore aucune donnée dans ce secteur pour le programme Biodiversita. Le vallon nous réserve de belles surprises ! Outre l’identification de nouvelles plantes d’altitude faisant partie du protocole NAS, nous y découvrons un nombre incroyable de nymphes de Zygène des sommets Zygaena exulans (un papillon de nuit rouge et noir rempli de cyanure, très toxique !). Puis en remontant le vallon hors sentier, nous rencontrons une forêt de Saules herbacés : c’est à dire que nous marchons sur un tapis végétal de ce sous-arbrisseau nain, qui est l’illustration la plus incroyable de l’adaptation ultime des plantes à l’altitude : l’arbre a toutes ses ramifications, tronc et branches sous terre et seules des paires de feuilles et fruits affleurent en surface ! Il faut être botaniste pour comprendre qu’il s’agit bien là d’un arbre ! Un Aigle royal Aquila chrysaetos vient nous survoler et un peu plus loin c’est une colonie de Niverolles alpines Montifringilla nivalis qui nous accueillent tout en haut du petit vallon. Nous avons aussi à loisir le temps d’observer le vol et chant nuptial des Pipit spioncelles et quelques Rougequeues noirs et Traquets motteux viennent furtivement sur les rochers qui nous entourent. Après les derniers mètres de montée, nous sommes ravis d’atteindre le sommet du Roc d’Orzival à 2854m d’altitude pour un pique-nique sur un panorama magnifique sur la couronne impériale. Une fois repus, nous prenons le temps de réaliser un protocole de caractérisation de l’habitat au sommet : prospection des plantes présentes sur un rayon de 25m et sur un maximum de 10m de dénivelé en deçà du sommet, estimation des plantes dominantes ainsi que du pourcentage de recouvrement de la végétation, des rochers ainsi que de la terre nue, ...Ce sommet s’avère particulièrement riche en plantes diverses et variées. Nous retiendrons parmi les plantes les plus abondantes présentes : Les Joncs (Joncus trifidus et Joncus jacquini), la Benoîte des montagnes Geum montanum et le Saxifrage fausse mousse Saxifraga bryoides. Le retour se fait en marche rapide car le dernier funiculaire est à 16h30. De retour au gîte, l’expédition à la rivière pour se tremper les pieds a de nouveau du succès. Et enfin, après un bon dîner de dahl de légumes, c’est le jeu « Code names » qui occupe la soirée.

Mercredi 12 juillet 2023

Cette nuit on a entendu l’orage éclater et la journée s’annonce incertaine, avec des risques de pluie à toute heure, et de nouveau de gros orages prévus le soir. Nous avions déjà décidé la veille de ne pas partir bivouaquer dès mercredi soir mais de partir très tôt jeudi matin. Nous pourrons donc tout de même maintenir notre programme initial (qui était de réaliser 2 sommets, le premier jeudi et le second vendredi) malgré l’épisode pluvieux annoncé. Pendant que Laura fait un aller-retour à Grimentz pour retrouver son téléphone oublié là-bas la veille, que Marieke part s’acheter une paire de chaussures plus confortable à Zinal, et que Elie s’installe studieusement au travail au gîte dans l’objectif de réaliser une clé d’identification des Saxifrages du Val d’Anniviers (travail qu’il compte valoriser dans le cadre de son stage de master), le reste du groupe profite des éclaircies pour se balader dans les alentours du gîte. Catherine et Sylvain expliquent les techniques pour attraper les papillons avec le filet, et le groupe s’initie à l’identification des principaux groupes de papillons. Nous identifions en particulier le Grand nacré, le Gazé, la Piéride du Vélar … Nous révisons aussi les quelques plantes cibles présentes sur les bords du sentier (L’Épilobe en épi et l’Impératoire très abondantes et quelques autres plus discrètes. Nous sommes un peu trop bas en altitude pour en voir beaucoup), et avons le plaisir d’observer une Grive draine qui crie en haut d’un arbre. Puis la pluie nous annonce la fin de notre session papillons, et nous décidons de finir la boucle à rythme de marche sans trop s’arrêter. De retour pour l’heure du déjeuner, tout le groupe se retrouve au complet. L’après-midi passe ensuite vite : nous prenons connaissance des fiches de terrain et de la façon dont on va s’organiser pour le protocole demain, et on se répartit les différents rôles. Puis Sylvain propose une synthèse des plantes à reconnaître, en les passant toutes en revue, famille par famille, pendant que Catherine s’active à réunir les vivres de courses des 2 jours à venir pour tout le groupe. Puis vient le moment de préparer les sacs, et de se répartir le matériel commun ainsi que la nourriture. Voilà l’heure du dîner arrivée, un bon régal et une petite partie de Code Names et tout le monde va vite se coucher.

Jeudi 13 juillet 2023

Nous nous retrouvons dès 6h45 pour le petit déjeuner, afin d’attraper le premier bus. Malheureusement la météo a tourné et ils annoncent encore pas mal de pluie ce matin. Après petite concertation en groupe, on décide de décaler le départ d’1h, ce qui nous permettra d’arriver avec les dernières petites pluies, le gros sera normalement passé. Pendant notre heure d’attente, nous nous installons à un jeu d’apprentissage sur les caractéristiques permettant de reconnaître les 10 familles de plantes les plus communes et abondantes (jeu conçu et réalisé dans le cadre du programme Biodiversita). On arrive finalement vers 10h au Barrage de Moiry d’où nous démarrons un transect orienté sur la faune. Comme il fait encore bien brumeux, nous ne voyons pas beaucoup de papillons ou oiseaux, mais nous avons la chance de découvrir petit à petit le paysage magnifique au fur et à mesure que les nuages se dissipent et laissent entrevoir avec de magnifiques reflets de soleil le lac du barrage de Moiry et en arrière plan le glacier de Moiry. Peu avant midi, nous avons rejoint notre lieu de bivouac, au Lac du Lauchet à 2401m, et on en profite pour y laisser tous nos gros sacs, afin de poursuivre avec des petits sacs à la journée tout légers. Nous rejoignons alors le démarrage du transect de la Pointe du Prélet, qui se situe 10mn plus loin. Après un inventaire de toutes les plantes présentes au démarrage et un protocole habitat, nous pique-niquons. Puis nous démarrons l’ascension et le protocole NAS, avec nos rôles répartis pour chacun du groupe : Catherine mène la marche en suivant le tracé gps du transect afin de repasser au plus précis au même endroit que la première fois que le transect a été réalisé (ce qui est nécessaire car nous progressons dans un fond de vallon hors sentier). Laura et Jean suivent, jumelles prêtes pour repérer tous les oiseaux et mammifères qui passent dans une bande de 50m de large de part et d’autre de notre itinéraire. Lou, Sylvain et Quentin guettent les papillons qui passent avec leur filet dans une bande de 10m de large de part et d’autre, et enfin Arthur reporte sur la fiche de donnée les altitudes minimales des plantes repérées par le reste du groupe qui s’est réparti les fiches des plantes cibles à repérer afin que chacun n’aie qu’une 10aine de plantes cible à mémoriser. Elie et Sylvain notent aussi sur l’application Obsmapp toutes les observations faites, y compris les plantes et animaux ne faisant pas partie spécifiquement du protocole NAS. Plus nous montons, plus la vue est belle. Nous arrivons au Col vers 16h, puis entamons la partie en crête qui n’est pas très longue mais dans des cahots rocheux instables qui freinent la progression car il faut être vigilant. Un Aigle royal vient survoler la crête et nous fait une démonstration géniale de son vol nuptial (on parle de vol en feston) : on le voit alterner des piquets « ailes au corps » et des remontées avec battements d’ailes pour reprendre de l’amplitude afin de repiquer à vive allure... Lorsque nous arrivons au sommet, nous sommes récompensés par une superbe vue sur le glacier de Moiry et les hauts sommets qui l’entourent, et en se retournant vers le nord on peut repérer en bas notre lieu de bivouac qui parait si petit. Nous énumérons les plantes présentes au sommet qui s’avèrent particulièrement nombreuses : Achillée naine, Androsace des Alpes, Arabette du Caucase, Benoîte rampante, Cardamine à feuilles de réséda, Cresson des chamois, Génépi noir, Gentiane de Schleicher, Joubarbe des montagnes, Ligustique naine, Marguerite des Alpes, Orpin noirâtre, Renoncule des glaciers, Renouée vivipare, Saule herbacé, Saxifrage à feuilles opposées, Saxifrage à feuilles planes, Saxifrage fausse mousse, Silène acaule, Drave faux aïzoon, Saxifrage à deux fleurs, Minuartie faux orpin et Arabette bleuâtre. Cette dernière est très intéressante car elle est rare dans le Val d’Anniviers et nous n’en avons que très peu de données. Après un nouveau protocole habitat, nous reprenons le chemin inverse, avec cette fois l’objectif de repérer l’altitude maximale des plantes cibles. Nous repérons de nombreuses Cicindèles des Alpes : des coléoptères que l’on voit courir au sol avec de beaux motifs sur les ailes. De retour au bivouac vers 20h, c’était donc une journée bien remplie mais c’est mission accomplie ! Nous avons réussi à réaliser notre transect malgré le départ tardif le jour même pour passer l’étape pluvieuse, un grand bravo à tout le groupe pour avoir tenu sur la longueur en restant concentré dans le transect ! Nous nous régalons d’un risotto tomate-mozzarella et rapidement, on va se coucher pour se réchauffer dans nos duvets parce que la température chute et l’humidité du soir se fait bien sentir.

Vendredi 14 juillet 2023

Nous nous levons avec le soleil à 8h. Aujourd’hui, nous allons poursuivre le transect faune démarré le jeudi matin jusqu’au sommet du Sasseneire (850 mètres plus haut que notre lieu de bivouac). La dynamique est donc nettement différente puisque nous ne nous arrêterons que sur les plantes rares ou encore inconnues du programme Biodiversita et concentrerons nos efforts sur le repérage des animaux. Cette fois la mission papillons à attraper au filet est confiée à Jean-Edouard, de nouveau Lou qui a manifestement des facilités à manier l’outil et Sylvain. C’est Marieke qui s’occupe de la prise de note sur la fiche de terrain, et le reste du groupe se répartit les rôles entre l’observation des mammifères et oiseaux, et le repérage des plantes plus rares. Au démarrage, nous rencontrons des agglutinements de papillons qui viennent butiner les sels minéraux autour des crottes et flaques de la petite ferme que nous passons, si bien que nous les notons par dizaines. Tout le monde a donc rapidement l’occasion de se mettre en tête les critères pour reconnaître les Argus frêles et les Demi-argus qui sont les plus abondants, mais aussi la Mélitée alpine, le Satyrion et l’Azuré des soldanelles. Nous repérons régulièrement les Pipits spioncelles, Traquets motteux, quelques marmottes, ainsi que de nombreuses Zygènes des sommets. Peu avant le col, les Niverolles alpines viennent nous rendre visite furtivement. Nous pique-niquons au Col, et un Gypaète barbu vient nous survoler au-dessus de nos têtes suivi un peu plus tard d’un Faucon crécerelle, on a de la chance ! Après cette belle pause, nous rejoignons la crête et les paysages nous submergent de beauté ! Cette fois ce sont 3 Vautours fauves et un Aigle Royal qui nous survolent, passant les uns à la suite des autres juste au-dessus de nous. Nous aurons donc vu tous les grands rapaces planeurs présents dans le Val d’Anniviers, ça en valait la peine ! La dernière partie avant le sommet étant un peu plus aérienne, nous décidons de faire 2 groupes : ceux qui préfèrent se reposer et profiter de la vue, et ceux qui sont motivés à aller jusqu’au sommet (la grosse majorité). Nous retrouvons au sommet la fameuse « mouche doudou » (car elle a une bonne bouille avec ses poils dorés partout sur la tête et le corps) déjà vue au Roc d’Orzival : Cephenemyia stimulator. Le temps de quelques photos du panorama à 360 degrés puis nous faisons demi-tour. Le transect retour est assez rapide, nous sommes ravis d’identifier une plante rarement observée dans le Val d’Anniviers : l’Anémone du Mont Baldo Anemone baldensis. Arrivés au bivouac, nous sommes tout de même fatigués mais ravis de cette grande virée. Le dîner est encore délicieux : un mix de céréales (sarrasin, quinoa et lentilles corail) cuits dans une soupe de potimarron et agrémenté de cacahuètes et de parmesan. Nous admirons le coucher de soleil sur le glacier de Zinal en buvant notre tisane puis nous improvisons une petite balade pour encore mieux profiter de la vue et de l’ambiance de la montagne.


Samedi 15 juillet 2023

Après un dernier petit déjeuner dans les rayons dorés du matin, nous rempaquetons nos affaires. Un campagnol adorable, que nous avions déjà admiré la veille vient nous dire au revoir en pointant le bout de son museau sous le rocher sur lequel nous avons établi notre table à manger depuis 2 jours. Nous redescendons en continuant notre transect faune. Les papillons sont nombreux si bien que nous mettons plus de 2 heures à rejoindre l’arrêt de bus. Nous trouvons un papillon particulièrement rare : l’Argus de la Sanguinaire ! Et nous observons une Linotte mélodieuse ainsi qu’un Tarier des prés au loin. Après un retour en bus un peu long, nous fêtons notre retour au confort avec un bon repas. L’après-midi passe rapidement entre la pause sieste et douches, suivie d’un temps de réflexion sur nos données récoltées ces 2 derniers jours. On prend aussi un temps pour améliorer la clé des papillons de l’étage alpin du Val d’Anniviers en y ajoutant l’Argus de la Sanguinaire, qui n’en faisait pas partie puisque peu vue jusqu’alors. Après le dîner et un temps de discussion et retours par chacun de son vécu de la semaine, place à un Escape game animé par Catherine et Elie sur les plantes alpines. Le jeu a son succès et le groupe réussit à trouver la solution 5 minutes avant qu’une avalanche ne réduise à néant la laboratoire des plantes alpines du Col de la Forcletta, ouf ! L’humanité a été sauvée par notre valeureuse équipe de randonneurs-botanistes ! Sur cette note enthousiaste, le séjour prend sa fin pour ceux qui ne restent qu’une semaine et qui repartiront donc demain matin. Nous remercions vivement leur participation sur les transects de la semaine, et on espère qu’on aura l’occasion de se retrouver !

Nous posterons bientôt le lien permettant de retrouver toutes les observations de la semaine, enregistrées sur le site Observations.org.

Dimanche 16 juillet 2023

Après les au-revoir du matin, nous nous retrouvons à 6 pour le déjeuner. On se sent comme en famille à si peu nombreux. Nous profitons de l’après-midi pour faire une école d’alpinisme pas loin de Zinal dans une pente de cahots rocheux. On apprend les techniques d’encordement et de progression en fonction des situations, et on termine avec des rappels et noeuds de prussik. Nous rentrons à pieds par le petit sentier de forêt au gîte, et nous voilà déjà à l’heure du dîner. Une bonne purée de carottes-patates douces accompagnée de galettes d’haricots rouge et de salade verte, ça fait de belles assiettes. La discussion à table s’anime avec de grandes réflexions assez personnelles de chacun sur les façons de réagir dans la vie face à diverses situations, et pris dans nos échanges nous nous retrouvons à finir notre discussion à 23h passé. C’était un moment fort sympathique.

Lundi 17 juillet 2023

Aujourd’hui c’est reparti pour 3 jours en montagne avec pour objectif la Pointe de la Forcletta que nous ferons demain, accompagnés d’un guide de haute montagne. Nous nous affairons donc à empaqueter nos affaires puis nous prenons le temps de faire un temps d’apprentissage/révisions sur les oiseaux de l’étage alpin et nival et de bien se mettre en tête leurs chants et cris. Nous faisons ensuite une petite synthèse sur les papillons appris ces derniers jours, et nous apprenons à reconnaître les critères d’identification des différentes familles de papillons. Voilà l’heure du déjeuner (un bon gratin de quenelles), et en route vers l’alpage du Tsahélet. Après un protocole habitat au départ, nous voilà partis pour le transect NAS. Nous sommes particulièrement lents car les papillons foisonnent et on est trop contents de les attraper et de les identifier même si cela ne constitue pas le cœur même du protocole. Et d’ailleurs, ça valait le coup car nous repérons ainsi un papillon particulièrement rare : l’Azuré de la Canneberge, et qui s’avère même « abondant » sur notre transect puisque nous le rencontrons 3 fois ! Peu avant l’arrivée au bivouac, un grand ami d’OSI, Etienne (un jeune de la vallée qui suit nos aventures été après été et qui travaille parfois avec nous), vient nous rejoindre pour donner un peu de ses nouvelles. Il a prévu de dîner avec nous puis de repartir en parapente chez lui. Après le récit de ses dernières aventures, nous l’accompagnons au bout de la petite côte pour le voir décoller sur fond de coucher de soleil, ça fait rêver ! Et juste avant de se glisser dans nos sursacs, nous faisons un dernier petit atelier de manip de cordes pour apprendre cette fois à s’assurer au demi-cabestan. Mission accomplie, tout le monde peut se coucher !

Mardi 18 juillet 2023

Levés à 7h30 car nous avons un beau programme devant nous. Après un ptit déj agréable dans la chaleur douce du matin, nous voilà partis pour le Col de la Forcletta en reprenant le transect démarré la veille. On a trouvé un bon fonctionnement avec la répartition des rôles à nous 6 pour repérer efficacement les plantes cibles. Notre guide, Olivier, nous rejoint peu avant l’arrivée au Col. Petite pause au Col puis on s’encorde : Olivier s’encorde avec Elie et Laura, Sylvain avec Quentin, et Catherine avec Angèle. C’est parti pour la crête ! Le démarrage est assez facile puis viennent les pas plus techniques. On repère dès le début de la crête les dernières plantes cibles à noter, si bien qu’on se concentre ensuite sur la progression encordés tout en se régalant des paysages. Des Accenteurs alpins viennent chanter et virevolter autour de nous dans tous les sens, un vrai plaisir de les voir voler en piquets, remonter, redécoller de plus belle et chanter si proche de nous. On voit aussi de gros groupes de Chocards à bec jaune, quelques Grands corbeaux et un magnifique jeune Aigle royal, que l’on admire du dessus, avec sa belle couronne bien visible. Juste avant le sommet, Elie choisit de s’arrêter accompagné de Sylvain pour éviter la dernière vue aérienne qui donne un peu le vertige. Le reste du groupe poursuit, avec cette fois Olivier encordé avec Quentin et Laura, et Catherine toujours avec Angèle. Arrivés au sommet, c’est la grande satisfaction générale d’être parvenus jusque là. On profite de la vue à 360 degrés, puis on énumère toutes les plantes présentes : Le Saxifrage fausse mousse, le Saxifrage sillonné, le Séneçon blanchâtre, la Minuartie faux-orpin, la Campanule hirsute et la Drave douteuse. On ne s’attarde pas trop pour retrouver Elie et Sylvain. Le groupe de nouveau réuni, nous poursuivons la crête jusqu’à un petit replat parfait pour prendre le pique-nique. La pause est raccourcie à cause du temps qui s’assombrit. Les premières gouttes nous font repartir vite. Heureusement ça ne s’installe pas et on rejoint facilement le col sans soucis. Par contre, il y a un sacré vent, et on craint l’arrivée d’un orage (pourtant la météo n’annonçait ce matin que quelques gouttes à partir de 18h…). On choisit donc d’abandonner le protocole pour redescendre rapidement du Col, et on fait nos au-revoir à Olivier. Finalement, 10 minutes plus tard, le ciel bleu est revenu et plus rien d’inquiétant ne semble menacer. Revirement de décision, on choisit de finir le pique-nique expédié un peu trop vite là-haut, puis de remonter au Col pour finir correctement notre transect. La remontée nous prend à peine 10mn, et nous redescendons assez vite à notre lieu de bivouac. Nous vérifions de nouveau la météo, afin d’aviser s’il est raisonnable de rester dormir là ce soir ou pas. Les avis sont partagés car la météo est assez incertaine. A priori, nous avons passé les grosses ondées de la journée (qui au final étaient très tolérables car ultra rapides, et juste derrière le soleil nous permettait de sécher rapidement), mais entre 20 et 21h, il risque d’y avoir une grosse ondée plus importante, mais l’estimation du risque est plus qu’incertaine. On hésite, on hésite et puis après un vote de groupe, on choisit tous de rester. Pendant la soirée, on a encore 2 épisodes de 5mn de pluie suivis d’un grand soleil, ça y’est on gère les averses avec sérénité. Et puis on a tout bien installé nos lits, tout est couvert sous les couvertures de survie, sursacs et couvre-sacs, et tout est bien calé avec des pierres pour éviter que le vent ne renverse notre belle organisation. Très contents de nous, on décide de dîner tôt au cas où le fameux pic de pluie se confirme entre 20 et 21h. Au final aucune averse ne vient nous déranger, et on profite d’un dîner délicieux de couscous de curry-thon-cacahuètes, avec tisane tout en observant un chamois au loin. La météo annonce cette fois plus de pluie du tout de la nuit, et grand beau demain, tout va bien !



Mercredi 19 juillet 2023

La nuit a été épique ! Cette fameuse nuit annoncée sans pluie s’est avérée totalement différente. A peine couchés hier soir, la pluie est venue s’inviter au bivouac, et c’est dans une ambiance d’éclairs et de grondements d’orage au loin qu’on a tenté de s’endormir. Quelques accalmies dans la nuit nous ont permis de nous reposer et de récupérer quand même quelques heures pour la plupart d’entre nous, mais nous avons tous été réveillés en sursaut ce matin par un orage, qui cette fois se trouvait à moins d’1km de nous ! Ce n’était pas du tout ce qui était annoncé, car si une chose semblait assurée d’après les prévisions, c’est que c’était le grand beau pour la journée du mercredi. Heureusement dans ce genre de moments pas évidents, l’humour et la solidarité du groupe arrive à maintenir le moral au beau fixe. On crie pour se parler d’un sursac à l’autre et on rit de notre galère, tout en espérant fortement que les conditions s’améliorent vite. La pluie et le vent sont bien violents, mais on arrive à se maintenir au chaud dans nos sursacs, c’est surtout le manque d’air qui est désagréable. On se prend même de la grêle à un moment ! Puis vient une accalmie, on sort la tête des sursacs et on découvre au loin un bout de ciel bleu. Sylvain confirme que la météo annonce du grand beau dans l’heure. Hourra, on sort de nos lits, et tout le monde rit/commente/partage les moments d’inconfort vécus cette nuit. Le petit déjeuner chaud n’a jamais été aussi réconfortant, et tout compte fait tout le monde va bien, a de quoi s’habiller au sec et les affaires ont même le temps de sécher en grande partie. On redescend de notre bivouac avec un soleil doux et un paysage verdoyant lumineux magnifique. De retour au gîte, on déjeune puis on s’accorde un bonne après-midi de repos (incluant le déballage des sacs à dos, séchage des affaires encore un peu humides, douches ...). Chacun vaque à ses occupations, certains dorment une grosse partie de l’après-midi, on regarde les photos de notre sommet, et c’est autour du repas du soir qu’on se rassemble finalement. Étienne repasse nous rendre visite, et un peu plus tard c’est Sandrine (une collègue qui gère le ravitaillement d’un séjour itinérant qui a lieu en même temps) qui nous rejoint avec son copain et son fils. On papote autour d’une tisane, puis nous jouons au jeu « Wingspan », jeu de plateau très chouette qui permet l’air de rien d’apprendre beaucoup de choses sur l’écologie des oiseaux d’Europe.

Jeudi 20 juillet 2023

Ce matin c’est la grasse mat générale. La météo annonçant des risques potentiels d’orages pour le vendredi, nous nous réunissons autour d’une carte topographique et on réfléchit ensemble aux diverses possibilités d’adaptation en fonction de l’avancée des prévisions météo. Nous décidons d’abandonner l’idée d’aller à la Pointe d’Arpitetta, qui n’aurait que trop peu de chance de pouvoir se faire au vu des incertitudes météo, et de viser à la place le Col de Pigne, moins exposé en cas de risques orageux (avec une dernière partie en alpinisme facile), et qui sera l’occasion d’inaugurer un nouveau transect et d’explorer une partie encore inconnue du Val d’Anniviers. Nous partons donc après le déjeuner pour la montée au bivouac. Pas de transect sur la montée donc on arrive en moins de 3 heures. Par contre, nous prenons le temps d’aller au début du transect prévu pour demain afin d’y faire un protocole habitat et d’énumérer toutes les plantes présentes dans la zone départ. Comme ça nous aurons pris un peu d’avance car nous avons demain 1000m de dénivelé pour arriver au Col donc la journée sera bien remplie. De retour à notre lieu de bivouac, on s’extasie de la vue : on surplombe le fond de la vallée de Zinal avec une vue imprenable sur les glaciers et torrents en face et les luminosités du soir subliment d’autant plus tout ce paysage. On est bien contents de finir notre séjour avec un bivouac si féerique ! Le soir en dînant, nous observons 17 cerfs, 8 chamois et 2 bouquetins ! Elie et Quentin se mettent en quête de les voir de plus près et partent à l’affût pendant une petite demi-heure. Ils reviennent au campement satisfaits même s’ils n’ont quand même pas réussi à les approcher d’aussi près qu’ils le voulaient.

Vendredi 21 juillet 2023

On se lève motivés et en forme pour attaquer notre grosse journée. La météo est nuageuse mais pas de risque apparent de pluie, tout va bien pour commencer le transect. Nous progressons le long de l’itinéraire avec une efficacité remarquable pour repérer les plantes cibles. A nous tous, nous sommes maintenant vraiment bien rodés et tout le monde apporte sa compétence et son utilité pour la précision des données, c’est vraiment chouette. On rencontre des Zygènes de sommet par dizaines ! Notre guide Benoît nous rejoint en fin de matinée et suit avec nous le déroulé du transect. Par chance, au moment où le ciel s’assombrit et commence à menacer de grosse pluie, on trouve un rocher parfait pour nous abriter. Le passage de l’intempérie, qui aurait pu être un moment inconfortable et peu agréable à passer se transforme donc en un moment de contemplation et d’émerveillement : bien au secs et confortablement assis les uns contre les autres, on admire le décor brumeux qui se transforme, les rayons de lumière perçant les nuages ici et là révélant des morceaux de crêtes et de reliefs. On a même l’occasion de retrouver aux jumelles nos 17 cerfs de la veille, qui se sont déplacés jusqu’à la limite haute des pelouses, au pied des falaises abruptes, un milieu pourtant improbable pour des cervidés. Le gros passage pluvieux ne dure pas plus de 25mn, et on ressort donc de notre rocher réchauffés par une belle éclaircie ! Nous revoilà donc partis. Juste avant la partie technique nécessitant de s’encorder, nous prenons un pique-nique rapide. Puis nous franchissons, au final sans trop de difficulté les derniers passages, dont plusieurs sont équipés de chaîne, pour rejoindre le Col. Super, malgré la météo incertaine, nous avons pu atteindre notre objectif ! Et alors qu’on arrive complètement dans la brume, une éclaircie arrive à pic pour révéler la vue sur le glacier de Zinal de l’autre côté, l’ambiance magique de la haute montagne est assurée. Nous prenons tout notre temps au col, déjà pour réaliser le protocole habitat et pour inventorier toutes les plantes présentes au sommet, et ensuite pour compléter le repas et prendre le dessert. La redescente au bivouac se passe tout aussi bien qu’à la montée, et bien qu’il y ait de nombreux nuages alternant avec des éclaircies, on ne se prend plus du tout de pluie. De retour au bivouac, nous reprenons les données de transect. On a fait un sans faute : toutes les altitudes minimales et maximales ont réussi à être repérées poru chaque espèce cible, bravo à l’équipe ! Puis nous vérifions de nouveau les prévisions. Cette fois les chances de pluie sont vraiment faibles, mais le souvenir de la dernière nuit orageuse fait basculer le vote du groupe sur le choix sécuritaire de ne pas rester une nuit de plus au bivouac mais de redescendre au gîte dès ce soir. Nous récupérons donc toutes nos affaires et redescendons à Zinal. C’est au final une sacrée journée de marche qu’on aura faite, avec 1000m de montée et 1500m de descente. La douche et le gros dîner à l’arrivée sont bien appréciés.

Samedi 22 juillet 2023

On se lève tranquillement, chacun à son rythme. Aujourd’hui, on a décidé de profiter de notre dernière journée pour aller se balader. On va sur le sentier des Bisses des Sarrasins, et on profite d’un dernier pique-nique au bord d’un torrent au frais dans la forêt. On regarde un peu les papillons, et comme on est à plus basse altitude, ce ne sont que des nouvelles espèces encore non vues de tout le séjour. Au final nous marchons quand même 4 heures, si bien qu’au retour tout le monde est fatigué (avec l’accumulation de la grosse journée de marche d’hier) et on se prend un bon goûter. Pour finir le séjour, c’est finalement un jeu de Code Names qui est choisi.

Petit bilan scientifique

Le séjour a été fructueux avec la réalisation de 4 transects complets : 3 transects réalisés avec le protocole « classique » ciblé sur les plantes cibles de NAS et 1 transect plus original avec un protocole ciblé sur la faune et les plantes plus rares. Des 3 transects réalisés avec le protocole classique de NAS, deux sont en cours d’analyse pour comparaison avec les données récoltées en 2020 sur les mêmes sommets : la Pointe du Prélet et le Pic de la Forcletta. Elie, qui finalise son stage avec nous s’occupe de cette partie et nous ne manquerons pas de vous tenir informés des résultats. Le 3e transect, réalisé au Col de Pigne était une première. En effet, nous n’étions encore jamais allés dans cette partie de la vallée, ce qui présente donc un double avantage scientifique : celle d’avoir un nouveau transect à réaliser tous les 3-4 ans pour étudier l’évolution au fil du temps de la répartition des plantes alpines, mais aussi celle de mieux connaître la faune et la flore du Val d’Anniviers en étendant notre connaissance à de nouveaux versants. Ce dernier transect a été un sans faute en terme de données à récolter sur les plantes cibles, une belle preuve que le groupe a su s’organiser pour optimiser la prise de données.

Le transect du Sasseneire dont l’objectif principal était l’étude de la faune et des plantes plus rares était aussi une première pour le programme Biodiversita. Nous avons pu expérimenter ce que cela pouvait donner en concret sur le terrain et conclure sur des pistes d’amélioration quant à la fiche de terrain, la prise de données et l’organisation du groupe pour la répartition des taches. Des outils pédagogiques seront mis en place pour les prochains transects de ce type, ce qui permettra de fluidifier et d’optimiser le protocole. Ces données pourront s’ajouter au protocole classique NAS qui avait été réalisé l’année passée et viendra donc compléter le jeu de données de façon plus complète.

Nous avons enregistré en tout 807 observations via l’application Obsmapp la première semaine, visibles ici et 835 la 2e semaine visibles . Ces données sont donc consultables sur le site Observations.org et sont ainsi automatiquement partagées avec les communautés scientifiques en accès libre de droit. Elles alimentent la base de donnée mondiale de référence, le GBIF (Global Biodiversity Information Facility) et contribuent ainsi à améliorer les connaissances sur la faune et la flore de la Suisse au-delà du programme Biodiversita.
Les listes d’espèces pour chaque transect sont consultables ci-dessous en cliquant directement sur les noms :
Prélet (107 espèces dont 93 plantes)
Sasseneire (105 espèces dont 63 plantes et 21 papillons de jour)
Forcletta (173 espèces dont 136 plantes et 21 papillons de jour)
Col du Pigne (105 espèces dont 92 plantes)

Parmi les observations remarquables, nous pourrons donc noter l’Arabette bleuâtre, plante assez rare dans le Val d’Anniviers, repérée au sommet de la Pointe du Prélet, la détection de l’ Anémone du Mont Baldo sur le Sasseneire, rare et discrète et qui sera maintenant plus facile à repérer les prochains étés maintenant qu’on a repéré son aspect une fois fanée. Nous avons aussi repéré 2 papillons particulièrement rares : l’Argus de la sanguinaire (en redescendant du Lac du Lauché), et l’Azuré de la Canneberge (sur la première partie du transect de la Forcletta), ce qui nous a permis d’améliorer les clés d’identification des papillons d’altitude du Val d’Anniviers en y ajoutant ces 2 espèces.

Enfin, un autre point intéressant est l’abondance des Zygènes des sommets (un papillon de nuit noir et rouge) constaté cette année, entre 2400 et 2600m d’altitude. Il s’agit du premier été en plus de 10 ans de prospection dans le Val d’Anniviers par le programme Biodiversita avec autant de Zygènes, on en a noté au moins 4 fois plus cette année. Par ailleurs, nos données indiquent un phénomène cyclique à l’échelle de 2 ans, avec un été sur 2 présentant une abondance marquée par rapport à l’été précédent. Cette hypothèse a pu être confirmée par un site de confiance lepido.ch mentionnant le cycle bisannuel de ce papillon, avec une abondance marquée pour toutes les années impaires.

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