Envoyer à un ami

Pisteur des Alpes (26 décembre 2015 au 2 janvier 2016)

Pour ce nouvel an, c'est une équipe de randonneurs, composée de deux familles et d'une jeune fille, qui viennent étudier les indices de présence des grands herbivores. Voir descriptif détaillé

Pisteur des Alpes (26 décembre 2015 au 2 janvier 2016)

Pour ce nouvel an, c'est une équipe de randonneurs, composée de deux familles et d'une jeune fille, qui viennent étudier les indices de présence des grands herbivores. Voir descriptif détaillé

Menez à bien d'incroyables projets scientifiques !
Des voyages scientifiques qui changent le monde
Des aventures hors du commun, des projets réels pour le développement durable

Accueil > Nos actions > Journal de Bord des Opérations > Vacances Scientifiques > Pisteur des Alpes (26 décembre 2015 au 2 janvier 2016)

Ajouter à ma liste de souhait

Introduction

Le retour des grands prédateurs est souvent très controversé et les informations claires et vérifiées ne sont pas assez nombreuses pour mettre fin à certains mythes ou idées reçues. Le projet est donc de suivre quantitativement l’évolution des populations de grands herbivores sauvages avant et après le retour des loups et des lynx, qui pointent timidement le bout de leur nez dans la zone.

Et bien évidemment, nous nous attarderons sur toutes choses vivantes que nous allons rencontrées, en particuliers les mammifères et les oiseaux. Cette page est le journal de bord des aventures quotidiennes de ce camp Biodiversita nouvel an 2015 !

Le Journal de Bord

Samedi 26 décembre

C’est dans un paysage où, malheureusement, la neige se fait rare qu’arrive en ce dimanche soir, tous les participants aux séjours « Pisteur des Alpes » et « Cristaux de neige » qui ont lieu en même temps. C’est ainsi que Laure, Clara, Louis, Elie, Nathan, Blandine, Helena, Jacques et Olivier rejoigne Emilie, Anosone et Sylvain qui ont préparés le séjour.

Après un dîner concocté par le nouveau chef italien de l’Hotêl Cervin, nous prenons le temps de discuter du planning de la semaine, de l’organisation des journées et des envies de chacun. Vu le peu de neige, la motivation pour le ski est en berne (sauf pour les plus jeunes ! ), et on sera finalement plus nombreux à traquer la faune en raquettes !

Dimanche 27 décembre

Après distribution des raquettes et des bâtons, nous partons pour prendre le funiculaire qui nous emmène directement à 2200 m pour trouver un minimum de neige.
Alors certes, la poudreuse n’est pas au rendez-vous en ce mois de décembre très spécial au niveau météo, mais le temps est magnifique et la température printanière est très agréable !

Trois minutes de marche suffisent pour sortir de la station, et se trouver dans un premier champ de neige propice aux empreintes ! Malgré la neige assez peu favorable à l’enregistrement des empreintes d’animaux, nous trouvons une première empreinte. Mais attention, c’est aux participants qu’il convient de trouver de quoi il s’agit ! Après plusieurs hypothèses et comparaisons réalisées grâce au petit guide distribué aux participants, l’évidence apparaît : empreinte de sabots de taille 6 cm, assez étroite et au bord extérieur concave, il s’agit d’une empreinte de chamois ! Quelques autres empreintes sont d’ailleurs trouvées, ainsi que des crottes de chamois ! Ces premières données sont tout de suite rentrée dans notre base de donnée en ligne grâce à l’application spécifique installé sur le téléphone de Sylvain.
Juste à côté, ce sont aussi des pistes et des crottes de lièvre qui sont trouvés. Mais comme le plus souvent, impossible de dire s’il s’agit du Lièvre d’Europe ou du Lièvre variable.

Sylvain en train de nous montrer une empreinte de...
lièvre !

































Un peu plus loin, c’est des empreintes de chevreuil qui retiennent notre attention et – écoutez ! - au même moment, des aboiements de chevreuil retentissent dans la forêt non loin de là. Oui oui, des aboiements, c’est bien le nom du cri du chevreuil !

Entre deux traces, nous nous familiarisons également avec l’environnement immédiat, en apprenant à reconnaître les principales espèces d’arbres de ces forêts d’altitude (Pin cembro, Epicéa et Mélèze d’Europe), ceci avec la très performante clé d’identification réalisée par des enfants d’un camp Biodiversita 2 ans auparavant.

Hélas, très vite, une épidémie de mal de ventre se déclare dans la troupe. La fatigue du voyage aidant, tout le monde rentre à l’hôtel se reposer.

En fin de journée, nous avons quand même réussi à nous rendre dehors. Nous avons fait un foot imaginaire. En fait, c’est sans ballon et on se passe la balle en criant le prénom d’un partenaire. Si on se fait toucher par un adversaire on perd la balle. Pour marquer, il suffit de se positionner dans un cercle disposé dans le camp adverse.

Nous nous sommes ensuite retrouvés pour le repas. Pour une première journée, c’est plutôt court, espérons que demain ça ira mieux.

Lundi 28 décembre

Ce matin, plus que jamais le soleil nous a fait honneur. Toute la journée, ce fut un vrai défi de trouver un nuage. Aujourd’hui, le groupe des pisteurs était composé de Laure, Clara, Blandine, Jaques et Héléna. Après le petit déjeuner et le forum, nous sommes partis sur le versant boisé en face de Saint Luc, afin de trouver des indices de présence des grands herbivores. C’est un chemin très agréable, sous les arbres, en partie le long d’une bisse (fossé créé il y a plusieurs centaines d’années qui servaient de canalisation).

Une partie de l’équipe en partant du Cervin.






























Phase découverte

Sur le chemin, nous avons fait une petite halte pour comprendre, en quelques mots, les tenants et aboutissants du projet. La problématique est l’impact du retour des grands prédateurs sur les populations des grands herbivores. Ceci dans le but de fournir des données quantitatives sur l’impact des loups et des lynx sur les populations de sangliers, de chevreuils, de cerfs et de chamois, et ainsi de véhiculer une information fiable, qui ne tienne pas du mythe, ou de suppositions subjectives. Également, cela permet tout un tas d’applications en ce qui concerne la gestion du milieu.

Tout en randonnant, nous avons trouvé des empreintes de biche et de cerfs et des fécès (= crottes) de martres (ou de fouines), de chevreuils, de renards et de belettes. Nous avons également vu un Grimpereau des bois, un Casse-noix moucheté et entendu une Sittelle torchepot.

Crotte de lièvre ;
Empreinte de Cerf élaphe.
































Avant de redescendre, nous avons fait un petit quizz sur l’ensemble des empreintes que nous pourrions trouver lors de nos prospections.

Ensuite, nous avons rejoint les autres en haut du funiculaire pour pique niquer. Nous sommes restés tout un moment à profiter de la vue et du soleil, puis, Louis n’y tenant plus, il a commencé à faire un igloo. Nous l’avons rejoint et la construction a pris forme. Nous verrons demain si nous arrivons à finir. Avant de partir, nous avons fait une expérience avec Emilie, qui s’occupe du camp Cristaux de Neiges en même temps que notre camp Pisteur. Le but était de mesurer les différences de températures dans le manteau neigeux. Et, de façon surprenante, il fait beaucoup plus froid à la surface du manteau qu’au niveau du sol !

Sur le chemin du pique nique.






























De retour au Cervin, nous nous sommes reposés avant de prendre un bon goûter.

Phase approfondissement

Chacun vaquant un peu à ses occupations, nous avons commencé l’activité avec Laure et Clara en attendant les autres. Nous avons essayé de démêler les concepts de population et d’espèce, afin de bien comprendre le projet. Nous avons ensuite vu les autres niveaux d’intégration en écologie. Les filles ont donc du ordonner ces différents niveaux, de l’individu à la biosphère, en passant par le biome ou le paysage. Elles l’ont ensuite expliqué à Blandine qui nous rejoignit. Pour finir, nous avons commencé une clé d’identification des crottes que nous avons rencontrées.

Ca y est ! C’est l’heure du Yoga enseigné par Blandine. Après une petite heure de relaxation, c’est le moment de dîner ! Au menu, soupe, salade, blancs de dinde, pommes de terre au thym et tiramisu !

Ce soir, nous avons visionné des vidéos d’avalanche avec quelques explications pour comprendre les différents types d’avalanche, les risques et les précautions.
Nos oreillers se languissant de nous, nous les avons rejoints avec impatience. A demain pour la suite !!!

Mardi 29 décembre

Ce matin, nous sommes partis avec les pique niques, afin d’avoir le temps d’explorer une plus grande partie de notre terrain d’étude. Notre objectif était de monter jusqu’à la station en passant par une grande boucle dans la forêt.

Laure, fin prête pour le départ !

Nous avons emprunté un très joli chemin couvert d’épines de mélèze et traversé de ruisseaux mélodieux. Nous avons trouvé beaucoup d’indices de présence tout au long du chemin. Des petits rameaux d’épicéa grignotés par des écureuils, ainsi que des cônes (c’est ce que l’on appelle les pommes de pin). Ces cônes sont aussi la nourriture d’autre animaux, comme les Bec-croisés des sapins (un oiseaux), ou les mulots, dont nous avons pu aisément reconnaître leur signature.

Nous sommes en train d’identifier une crotte.
Laure rentre les données sur une application qui permet d’avoir les données espèces, GPS, etc... téléchargeables en rentrant à l’hôtel.
La vue est plutôt pas mal...




































Phase Projet

Notre projet se déroule tout au long de la semaine, à chaque fois que nous sommes sur le terrain. Ainsi, nous avons bien entendu répertorié la présence de cerfs, de chevreuils et de lièvres à de nombreux endroits, grâce à leurs crottes. Et peut-être, une crotte de lynx... Mais avant d’être sûr, car c’est une donnée importante et rare, nous allons demandé la confirmation dans notre équipe à des spécialistes de cet animal.

Phase approfondissement

En chemin, nous avons fait une petite pause pour boire une boisson chaude et prendre un petit en cas. Nous en avons profité pour nous remettre en tête les tenants et aboutissants du projet. Puis, nous avons fait un point sur les différentes techniques possibles de suivi de faune et celle que nous avons choisie. Nous avons donc opté pour la technique du transect, qui pour simplifier le retour sur le terrain au fil des années, ce fera sur les chemins. Les chemins concernés se trouvent dans une zone délimitée, choisie pour être la plus représentative possible des différents milieux du val d’Anniviers (gradient d’altitude, différentes expositions...) et éloignée de l’urbanisation.

Nous sommes vite repartis car nous nous étions quelques peu refroidi. Le temps passant, nous nous sommes rendus compte que nous n’aurions pas le temps de réaliser la boucle prévue pour être au rendez-vous avec Augustin. Nous avons donc fait demi-tour, direction le funiculaire pour rejoindre l’autre groupe.

Nous avons juste eu le temps de retrouver les autres et de manger avant le rendez-vous avec Augustin. Mais qui est Augustin ? C’est le responsable, dans le val d’Anniviers, de ceux que nous appelons « pisteurs » en France. Il est aussi guide de haute montagne, très engagé dans la sécurité civil de la vallée, et en plus, il est super sympa ! Il nous a parlé de ses activités, des avalanches, du matériel pour partir hors des sentiers, ou pistes balisées, des infinies précautions à prendre dans ce cas, et surtout du fait que le risque est toujours présent ! Il nous a également expliqué le dispositif de gestion des avalanches de Saint-Luc.

Même si échanger avec Augustin au Soleil était très agréable, toutes les bonnes choses ont une fin. Nous sommes donc rentrés au Cervin pour le goûter. Après,nous nous sommes un peu reposés, car ce soir, c’est la soirée astro !

Nous avons passé deux heures dans l’observatoire de Saint-Luc. Les nuages s’étant invités entre les étoiles et nous, nous avons commencé par regarder une vidéos des meilleures images prises par le satellite SDO (Solar Dynamics Observatory). Puis, nous avons posé à Mickaël, le super animateur astro, de multiples questions sur notre galaxie, les étoiles, l’univers... Et nous avons pu observer avec le télescope la nébuleuses d’Orion et la double étoile Castor entre deux nuages.

La vidéo du SDO
La bête : un miroir primaire de 610 mm.

Nous sommes ensuite vite rentrés, car le soir, sans bouger, il fait pas chaud...

Le temps de prendre le funiculaire, et nous voilà au Cervin.
Après le dîner (que nous avons donc pris bien plus tard), plus grand monde n’était d’attaque, alors, au lit !!!

Mercredi 30 décembre

Ce matin fut un peu plus difficile que les autres, le départ fut donc un peu reporté. Aujourd’hui, l’équipe était composée d’Olivier, Blandine, Nathan et Anosone. Notre objectif était de monter à pied jusqu’à l’hôtel Weisshorn. C’est une particularité du coin car, âgé de 130 ans, il domine la vallée à 2337 m d’altitude, complètement isolé et il n’est accessible qu’à pieds. De plus, la montée depuis Saint-Luc est entièrement dans la zone d’étude. Tout au long du trajet, nous avons relevé différents indices de présence de petits carnivores et d’herbivores (renard, lièvre, cerf, chevreuil, écureuil...). Nous avons aussi vu et entendu, entre autres, des Mésanges noires et huppées et un Casse-noix moucheté. Encore une fois, le chemin et la vue sont magnifiques.

Nous avons également trouvé des poils et un reste de crâne au début de notre zone d’étude.

En chemin, nous nous sommes arrêtés prêt d’un vieux chalet pour pique niquer.

Plus haut, nous avons rejoint le chemin des planètes. C’est un chemin qui va de l’arrivée du téléphérique jusqu’à l’hôtel Weisshorn, sur lequel sont disposés les planètes du système solaire à l’échelle. C’est un chemin beaucoup plus fréquenté, mais le panorama est en vaux la peine.

Sur le chemin des planètes.
La vue depuis le chemin des planètes.
Le Touno, le sommet surplombant Saint-Luc.
















Une fois arrivés en haut, nous profitons un peu de la vue et de cet hôtel peu commun.

Sans trop tarder car la descente nous attend, avant la nuit de préférence. Nous sommes redescendus par un autre versant, échantillonnant une autre partie de notre zone d’étude.

Blandine nous montrant des traces de coups de bec du Pic noir.

Après plusieurs autres indices de présence trouvés et une belle descente, nous sommes arrivés à la tombée de la nuit. La fin d’après-midi fut occupée par une séance de yoga et la confection de biscuits.

Après une telle journée, l’envie principale d’après dîner était de se coucher !

A demain pour la découverte de nouveaux indices !

jeudi 31 décembre

Aujourd’hui, jour de réveillon, nous avons décidé de partir la journée à Zinal pour skier. C’est un domaine plus à l’ombre et très outillé en terme d’enneigement mécanique, donc des conditions de ski meilleures qu’à Saint-Luc. Les irrésistibles pisteurs ont néanmoins décidé de rejoindre les skieurs en bas des pistes, qui se trouvaient 800 m plus haut !

Nous avons alors décidé de rejoindre les autres en haut du téléphérique, 800 m plus haut, en suivant le chemin. Même si Zinal n’est pas dans notre zone d’étude, nous n’avons pas pu nous empêcher de regarder ce qu’il y avait autour de nous.

Laure a repéré un groupe de chamois que nous avons pu observer aux jumelles. Nous avons également trouvé une plumée de lagopède. Ce sont des plumes éparpillées qui témoignent qu’un lagopède s’est fait attaquer. Dans notre cas, il s’agissait d’une attaque de mammifère car les plumes trouvées étaient coupées à la base. Nous avons également trouvé une musaraigne morte, du genre Sorex. Le paysage était aussi fort intéressant car nous étions juste en face du glacier de Zinal.

La plumée de lagopède.
La musaraigne.
Sur le chemin, au deuxième plan au milieu, le glacier.


















Nous avons rejoint le reste du groupe juste au moment où ils commençaient le pique nique, après avoir fait les fous sur les jeux. La vue était agréable, avec une percée du soleil sur le glacier.

Après manger, nous sommes redescendus et nous sommes rentrés au Cervin. Le reste de la journée fut occupée à préparer la salle du réveillon, et puis, nous nous sommes préparés.

Le dîner fut composé d’un apéritif, d’un buffet d’entrée, d’une fondu chinoise (c’est de la viande que l’on trempe dans un bouillon avec des champignons, des pois, etc…) accompagnée de différentes sauces et de frites fines. Et en dessert, c’était un tiramisu. Nous avons aussi fêté l’anniversaire d’Elie et bien sûr, nous avons dansé ! A la sono DJ Louis !

Le gâteau d’anniversaire d’Elie.
Ça danse !

Après les 12 coups de minuits, nous avons pu profiter d’une partie du feu d’artifice de Saint-Luc, et dans la vallée, de Grimentz.

Après un petit tour en ville pour certains, nous avons rejoint Morphée.

01 janvier 2016

Réveil tranquille au Cervin, le petit déjeuner étant décalé. Vers 10h30, nous avons fait notre dernier forum. Globalement, tout le monde est content ! Deux familles nous quittèrent avant le déjeuner. Les autres se sont attelés à la préparation de la retransmission. La retransmission est le moment où les participants expliquent ce qu’ils ont fait et obtenus durant leur séjour. Olivier s’est attaqué aux avalanches, Elie aux cristaux de neige, Laure aux posters des différents animaux étudiés avec leurs empreintes et Blandine à la création d’une clé d’identification des déjections rencontrées.

Préparation de la retransmission.
Préparation de la retransmission.

Pour s’aérer un peu, nous avons fait des petits jeux de raquettes avant manger.
Vers 15 heures nous sommes montés en haut du funiculaire pour présenter le fruit de notre préparation. Le temps de mettre des tables et d’accrocher les posters, déjà les premiers intéressés posaient des questions.

Phase Retransmission

Nous avons arboré nos beaux posters, notre clé d’identification des fèces et nos résultats. En tout, pendant nos quatre jours d’échantillonnage, 9 espèces d’oiseaux différentes, 8 espèces de mammifère, et peut être 9 avec le lynx. Plus précisément, nous avons relevé 11 indices de présence de cerf et 9 indices de présence de chevreuil, pour le parler que de ceux-là.

Blandine en pleine explication...
Un aperçu des affiches créés par Laure, affichées sur notre stand de retransmission.

Une bonne heure après, c’est le moment de plier pour pouvoir prendre le dernier funiculaire. Au final, une trentaine de personnes se sont arrêtés participer aux petits jeux que nous avions préparé ou simplement pour se renseigner.

La dernière famille partit avant le dîner, nous avons donc passé la dernière soirée à quatre, Laure, Anosone, Emilie et Maxime. Laure part demain matin.

Ici se termine donc le journal de bord de cette intense semaine Pisteurs des Alpes. A bientôt sur les pentes du Val d’Anniviers pour en apprendre toujours un peu plus sur la biodiversité !

Photos / Vidéos

Nos partenaires

Voir également