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Séjour en quête de biodiversité en itinérance du 27 juillet au 03 août 2025

Journal de bord de l'équipe biodiversita en itinérance entre le 27 Juillet et le 3 Août 2025. Voir descriptif détaillé

Séjour en quête de biodiversité en itinérance du 27 juillet au 03 août 2025

Journal de bord de l'équipe biodiversita en itinérance entre le 27 Juillet et le 3 Août 2025. Voir descriptif détaillé

7 participants entre 20 et 70 ans
Des voyages scientifiques qui changent le monde
Des aventures hors du commun, des projets réels pour le développement durable

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Introduction

Pendant une semaine complète, les participants de ce séjour vont arpenter les alpages et autres milieux montagneux du Val d’Anniviers pour étudier la biodiversité qui s’y trouve, dormant chaque soir en bivouac pour être au plus près des sites d’étude en permanence.

Le Journal de Bord

Lundi 28 juillet

Entorse au programme initial, une météo peu clémente nous oblige à démarrer de l’auberge des Choucas en milieu de matinée. Le Car Postal nous mène vers notre point de départ : le Glacier de Moiry.
Notre courte ascension débute sous les averses qui nous accompagneront toute la journée.

Les insectes dorment, engourdis par le froid. Cependant, quelques observations ornithologiques émaillent notre parcours : Gypaète barbu, Aigle royal, Niverolles alpines, Chocards à bec jaune, Martinets et Hirondelles des rochers.

Les plantes recueillent aussi notre attention : Anémones pulsatiles, Campanules, Gentianes pourpres, Trèfles bruns et enfin notre préférée, la Vulnéraire.

Mardi 29 juillet

Après un réveil bovin et givré, nous attaquons directement par un protocole ornithologique.
Après 5 minutes de silence, nous comptons, pendant 5 autres minutes, toutes les espèces observées (vues et/ou entendues). Nous avons notamment pu relever une nuée impressionnante d’une cinquantaine de Chocards à bec jaune. Niverolle alpine, Linotte mélodieuse, Martinets noirs et Hirondelles des rochers ont également été identifiés.
Une fois les observations notées, nous rejoignons le camp pour le petit déjeuner. Puis, le camp plié, nous prenons la route, sous les éclaircies, direction le lac de Lona.

A mi chemin nous faisons une halte pour un protocole habitat au cours duquel nous identifions une quarantaine d’espèces de plantes, parmi elles l’Orpin noirâtre, La joubarbe des montagnes, divers lichens et des Cirses épineux.

Le col du Basset de Lona fut aussi le lieu d’observation de deux Aigles royaux. Quelques centaines de mètres plus bas, un trésor s’offre à nous : des plumes de Lagopède alpin. Les plumes en poche, nous arrivons sur notre lieu de camp au pied des Becs de Bosson.

Nous nous endormirons sur des récits folkloriques de marmottes sanguinaires et de coucous flingueurs (et surtout une bonne ambiance).

Mercredi 30 juillet

Après une nuit bien fraîche, nous avons goûté à un réveil ensoleillé et une lumière splendide sur les montagnes alentours.
Tous debout à 7h30, nous avons été récompensés par l’observation d’un Gypaète barbu et d’un Aigle royal.

A 8h, nous avons commencé un Protocole Oiseau et avons observé des Chocards à bec jaune, des Traquets motteux, des Craves à bec rouge et un Pipit spioncelle.
Après un bon petit déjeuner, toujours en compagnie du soleil, nous avons plié le camp et entrepris un protocole papillon vers 10h30. Après avoir délimité la zone, nous l’avons quadrillée, filet de capture en main. Une fois capturés, les individus ont été mis en boîte pour être identifiés plus facilement. Nous avons capturé 17 papillons, entre autres le Damier des alpages, le Moiré cuivré, l’Azuré des soldanelles et le Nacré subalpin.
Certains papillons nous ont pas mal fait courir avant leur capture !

Nous avons repris chemin vers le refuge des Becs de Bosson, accompagnés des premiers Grands corbeaux de l’expédition et des Edelweiss durant l’ascension.

Après une halte salvatrice et quelques gâteaux consommés, nous avons entamé la redescente vers la station de Bendola. Au col, juste avant le pierrier, un nouveau Gypaète barbu est apparu, assez proche pour que nous puissions voir sa barbiche orange, sans doute la plus belle observation de Gypaète depuis le début de l’expédition !

Après une longue descente, l’équipe s’est scindée en deux, l’une pour aller récupérer le ravitaillement, l’autre pour installer le campement. Nous passerons 2 nuits au campement, à côté d’un petit lac, en surplomb de la station.

Durant l’ascension, l’équipe du montage du campement à identifié un carabe vert irisé : le Carabe doré.

A noter, nous avons passé une journée entière sans pluie !

Jeudi 31 juillet

Réveil au lac de l’Abondance après une nuit où le gel ne s’est pas invité. Nous avons pu profiter d’une grasse matinée jusqu’à 8h. Après un café ou eau chaude, nous avons démarré un Protocole Oiseaux. Les plus réveillés ont pu observer un Traquet motteux, un Grand corbeau avec un Faucon Crècerelle et un Rougequeue noir, et les plus chanceux ont même observé un Merle à plastron et un Monticole de roche.
Par la même occasion, deux chamois dont un petit se baladaient dans les hauteurs.
Après un petit déjeuner à la pâte à tartinée et à la confiture de myrtilles, nous avons entamé un second protocole : l’Habitat !
Après 2h de gambade dans 2500m2, nous avons recensé plus de 40 espèces végétales. Dans les nouveautés, nous avons trouvé l’Epilobe des marais, la Linaigrette de scheuchzer et la Botriche lunaire, communément appelée la fougère ancestrale. La Gentiane de Bavière était aussi au rendez vous avec la Crépide orangée et les Saxifrages collées aux rochers en train de sculpter leur terrain, et beaucoup d’autres.
Après un déjeuner au soleil, certains ont fait une petite sieste.

Puis un troisième protocole a été entamé, cette fois sur les Rhopalocères : peu d’espèces ont été identifiées : Damiers des Alpes, Nacrés, Chiffre, Moirés et un vulcain furtif. Le protocole a duré 1h.
Puis tarot et repos sous le soleil cette fois ci.

Tous autour d’un jeu naturaliste, nous avons dû reconnaître des photos d’animaux, puis associer leur nom, leur trace, leur crotte et leur crâne. Carton plein, nous n’avons commis aucune erreur et avons gagné double dessert !
Après cette veillée et trois assiettes de coquillettes, tomates séchées et gruyère, tous au dodo vers 22h après une journée bien remplie.

Vendredi 1er août

Réveillés à 7h, nous commençons la journée avec un Protocole Ornitho, après avoir de nouveau entendu le mystérieux oiseau et son chant « woup woup » que l’on ne parvient pas à identifier clairement. Peut-être une Chevechette d’Europe ?
Malheureusement, un gros nuage masque le soleil qui point, rafraîchit l’atmosphère et décourage les oiseaux de sortir. Pour rattraper ce manque d’oiseaux, nous avons tout de même pu observer une harde de 18 chamois qui profitaient des rares rayons du soleil au sommet de la crête voisine.
Le petit déjeuner avalé et le camp plié, nous prélevons des échantillons de graminées, carex et joncs. Séverine les photographie et Félicien les range dans un herbier improvisé.

Émilie nous rejoint et nous décollons. Un bon raidillon nous mène jusqu’en haut de la station de Bendola. De nouveau, quelques edelweiss bordent le sentier. Nous attrapons deux Bourdons pour les identifier une fois au camp, mais pas de trace du Bombus alpinus !
Une fois le rocher d’Orzival atteint, nous commençons le chemin des crêtes. La météo est clémente et, malgré le vent, nous offre un panorama grandiose à 360 degrés, à condition de ne pas avoir le vertige !

La dernière partie du sentier devient raide et des chaînes sécurisent les passages dangereux.
Peu d’observation d’oiseaux sur les crêtes, si ce n’est quelques Grands corbeaux et Faucons crécerelles, mais aussi un Cassenoix moucheté à des altitudes déraisonnables du côté du rocher d’Orzival !
Côté crottes, quelque crottes de Renards et de Chamois, et une crotte de Sanglier en haut de la station.
Une fois le chemin des crêtes terminé, nous entamons la descente jusqu’au bivouac.
À mesure que nous perdons en altitude, la végétation change, les Rhododendrons et Genévriers reviennent, et nous observons d’autres oiseaux comme la Grive draine. Les Traquets motteux, eux, sont toujours présents dans les alpages.

Nous établissons le dernier camp de la semaine dans la belle clairière d’une forêt de Mélèzes et sommes récompensés de cette journée sportive par une belle Hermine que nous dérangeons et que nous observons bondir plusieurs minutes autour d’un rocher.

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