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Séjour « Sur les traces du loup » Haute Savoie - du 2024-08-17 au 2024-02-24

Ce séjour « sur les traces du loup » en Haute Savoie a pour but de comprendre quelle est la place du loup dans l'écosystème montagnard. Voir descriptif détaillé

Séjour « Sur les traces du loup » Haute Savoie - du 2024-08-17 au 2024-02-24

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Introduction

Ce séjour est l’occasion pour nos 4 trappeurs en herbe d’apprendre à reconnaître les indices de vie laissés par les animaux de la montagne et de mieux connaître l’écosystème du loup.

Le Journal de Bord

Samedi 17 février

Les arrivées des participants aux séjours « Sur les traces du Loup » et « Astronomie » à l’hébergement « Les chamois » sur la commune de Arâches-la-Frasse se sont échelonnées de 16h à 20h. Nous nous sommes installés dans les chambres : une chambre de 7 filles, une chambre de 5 garçons, 3 chambres de parents et 1 chambre d’animateurs.
Nous avons pu manger un bon repas composé d’une soupe, d’un friand provençal, d’une salade composée et d’un yaourt.
Après cela, nous avons fait quelques jeux pour faire connaissance et bien retenir les prénoms avant d’aller se coucher pour être en forme le lendemain.

Dimanche 18 février

Petit déjeuner entre 8 et 9h puis à 9h30 nous avons fait un tour de table pour savoir ce qui nous avait plu ou pas plu lors de cette première soirée/nuit.
Nous avons alors préparé notre sac à dos pour notre première excursion en montagne en raquettes. Il ne fallait pas oublier l’eau, le pique-nique, des gants, un bonnet et un pull supplémentaire au cas où il ferait froid. Faute de neige autour du centre (1120 m), nous avons dû monter plus haut en altitude pour avoir de la neige, au col de Pierre Carrée. La météo était plutôt bonne mais les températures à 1800 m d’altitude étaient vraiment douces et la neige ressemblait à de la neige de printemps !
Nous avons recherché tous les indices de vie possible lors de notre balade de 4 km et 100 m de dénivelé en raquettes. Pour simplifier, cela veut dire que l’on a essayé de trouver toutes les empreintes, excréments (appelés aussi fèces), traces de repas témoignant du passage des animaux.

Au début, on est surtout tombé sur des empreintes et crottes de chiens. Puis sous un épicéa, on a trouvé des cônes consommés par un écureuil. Un peu plus loin, on est tombé sur des crottes que l’on pense être du tétra lyre, cette jolie « poule » des montagnes ! Beaucoup beaucoup de traces humaines aussi à pied ou en raquettes.
Le paysage enneigé au-dessus de la station de Flaine était vraiment très beau et on a pu pique-niquer avec une très belle vue. L’après-midi on a pu faire la différence entre des pistes de chiens au pas/trot et au galop. On a également déniché une crotte de lièvre (toute seule), des myrtilliers dont les rameaux semblaient avoir été mangés par un lièvre, et des traces de renard.

Concernant les oiseaux, on a bien vu et entendu la mésange noire !
En rentrant, après un gouter bien mérité, nous avons pris un moment pour résumer la sortie, expliquer ce qu’était la démarche scientifique dans le cadre de notre projet et faire un jeu sur les empreintes d’animaux.

Le soir, en veillée, on a fait un cache-cache géant et on s’est bien amusés !

Lundi 19 février

Petit déjeuner entre 8 et 9h puis à 9h30 nous avons fait un tour de table pour savoir ce qui nous avait plu ou pas plu lors de cette première journée. Tout le monde semblait content. Apolline, du groupe des astros a souhaité venir avec nous aujourd’hui, et Sandie une maman du groupe astro aussi.
Aujourd’hui nous avons testé un protocole permettant d’avoir un indice de fréquentation des mammifères sauvages dans une zone donnée, sans avoir à les voir directement. On a pour cela utiliser un type d’indice de vie : les empreintes. On a fait un « transect » dans la neige. Le transect c’est une ligne le long de laquelle on marche et on a identifié et compté toutes les pistes d’animaux qui traversent cette ligne. Afin de pouvoir refaire ce transect dans le futur, on a noté les coordonnées GPS du point de départ et du point d’arrivée. On a aussi noté la date à laquelle on a pris les données et le nom des participants qui ont pris les données. La neige n’était pas très bonne et c’était assez difficile de déterminer qui étaient les auteurs des pistes traversant le transect. On a noté la présence de Canidae indéterminé, de renard et d’un ongulé lui aussi indéterminé.
On a bien marché aujourd’hui car petit à petit on a fini par atteindre le sommet de la zone à 1953m d’altitude : la pointe de l’Arbaron. On est redescendu plus vite ensuite pour pouvoir faire de la luge ! Une journée bien fatigante pour nos p’tits randonneurs !

Mardi 20 février

Petit déjeuner entre 8 et 9h. Apolline n’a finalement pas aimé marcher et est repartie dans le groupe des astros et c’est Gabrielle, la fille de Sandie qui l’a remplacée.
Pour changer un peu d’environnement, on a choisi aujourd’hui de faire une boucle de 3km en partant de notre hébergement. Notre randonnée se situait entre 1120 et 1320 m, ce qui nous a permis d’observer des espèces différentes. Dans la forêt, on a pu identifier deux conifères : l’épicéa et le sapin et plusieurs feuillus dont le hêtre, le noisetier, l’érable, l’aulne, le frêne et l’alisier blanc. Il y avait beaucoup de boue dans la montée ce qui nous a permis d’identifier des empreintes de chiens et d’ongulés. Sur une plaque de neige à 1300 m, on a pu voir des empreintes de cerfs, de chevreuils et de chamois ainsi que d’un chien au galop. Il y avait aussi beaucoup de fèces de chamois et de cerf. On a trouvé des traces d’abroutissement sur la végétation et en particulier sur les ronces et les sapins qui semblent être appréciés des ongulés. Dans une prairie, on a également vu des taupinières et des galeries de campagnols (et leurs fèces) qui avaient été creusées sous la neige. Sur le retour, on a aperçu des « labours » réalisés par des sangliers ainsi qu’un aigle royal, des grands corbeaux et une buse en vol. Et les premières fleurs : des tussilages et des violettes étaient déjà au rendez-vous !
On a inventorié toutes les espèces rencontrées ou pour lesquelles on a observé des indices de vie afin de pouvoir les comparer à celles rencontrées entre 1800 et 1950m.
Nous avons également placé un piège photo afin d’essayer de capturer des photos et vidéos d’animaux près d’un point d’eau. Nous le récupèrerons vendredi matin.
Le soir, le ciel était enfin dégagé et le groupe des astros nous a fait observer la lune, Jupiter et ses satellites, et quelques constellations au télescope et à la lunette astronomique.

Mercredi 21 février

Après un bon petit déjeuner, nous sommes partis tous ensemble, avec le groupe des astros, faire une randonnée en boucle d’environ 5 km sur la montagne de Chevran. Tout le monde a bien marché ! On est revenu à l’hébergement pour le gôuter.
En rentrant, nous avons préparé les questions sur le thème du loup et de la protection des troupeaux que nous voulons poser au berger avec qui nous allons échanger demain. On a aussi fait un bilan de notre démarche scientifique (questions, hypothèse, méthodes utilisées pour y répondre…) et des résultats obtenus jusqu’à maintenant.
Soirée pizza ce soir 😊

Jeudi 22 février

Aujourd’hui il a plu toute la journée à 1120 m à l’hébergement. On est monté à 1800 m pour retrouver la neige une dernière fois et rechausser les raquettes. Et on est arrivé sous la tempête ! Grosses bourrasques de vent et flocons virevoltants au programme de la matinée.
Pour l’exercice, on a refait un transect le long duquel on a essayé de relever les pistes le croisant. C’était quasi impossible compte tenu des chutes de neige fraiche. Cela nous a permis de voir que certaines conditions météorologiques n’étaient pas favorables du tout à la prise de données. On n’a pas vu ni entendu de nouvelles espèces. On a fini par trouver une pente à l’abri du vent pour faire de la luge et une bataille de boule de neige.
On est rentré manger au chaud à l’hébergement, cela aurait été impossible de pique-niquer aujourd’hui sans congeler sur place !
L’après-midi, nous avons discuté de ce que nous avons appris cette semaine et réparti les rôles de chacun pour la restitution de demain.
Nous avons pu aussi échanger avec Clément, berger dans le Vercors, sur son métier et les difficultés liées au loup sur son alpage. On avait tous plein de questions intéressantes à lui poser !
Et ce soir, un repas au top : tartiflette et glace au chocolat !

Vendredi 23 février

Ce matin, les paysages étaient tous blancs ! On a eu la surprise d’avoir de la neige au réveil, superbe !
On est allé récupérer le piège-photo que l’on avait posé il y a trois jours à 10 minutes de l’hébergement. C’était chouette car en chemin on a pu observer des empreintes de chats, de chevreuils, de chiens, de cerfs et très certainement de blaireaux dans la neige fraîche. On a aussi ramassé quelques échantillons d’arbres et d’autres plantes des sous-bois pour la restitution de l’après-midi.

De retour à l’hébergement, nous avons travaillé chacun sur ce que l’on allait présenter à la restitution.
Octave : but du séjour, questions et hypothèse ;
Soléa : reconnaissance des conifères avec échantillons à l’appui ;
Malie : reconnaissance des feuillus avec une jolie maquette ;
Soléa : méthode des transects en mode « mime » ;
Basile : détermination des empreintes ;
Octave : détermination des fèces ;
Gabrielle : détermination auteurs d’abroutissement et restes de repas ;
Sandie : résultats, conclusion et limites de l’étude.

Nos trappeurs en herbe se sont super bien débrouillés pour expliquer leur démarche scientifique et rendre la présentation vivante. Bravo à tous !

Puis ce fut le temps de faire les valises pour le départ de demain matin. La soirée s’est clôturée en beauté par une partie de cache-cache géant !

Si vous souhaitez voir l’album photo du séjour, c’est par ici :
https://www.osi-photos.org/thumbnails.php?album=1107

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